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Un Blason à Bueil… Pourquoi?
L’Écu du chevalier
Les armoiries remontent au 12ème siècle de notre histoire.
Il s’agissait tout d’abord de signes de reconnaissance au cœur d’une bataille, pour distinguer les alliés des adversaires parmi tous les combattants bardés de fer.
Les sarrasins, lors des premières croisades vers la Terre Sainte, nous ont montré l’exemple. Le bouclier (l’écu) en a été le premier support.
Les armoiries sont alors devenues la « carte de visite » de la lignée à laquelle on appartient, l’orgueil de sa propre famille.
L’héraldique est la connaissance des armoiries, dont la lecture s’appelle le blasonnement. Petit à petit, elle est devenue une science, précieuse auxiliaire de l’histoire, avec ses lois, ses théorèmes, sa grammaire, ses vocables…
Le blason est alors symbole d’identification et par là, veut “dire quelque chose ”. Il n’y a pas d’écu sans signification.
Un blason par commune
Les armoiries n’ont jamais été réservées à la seule noblesse.
Très tôt, certains roturiers se sont dotés d’un blason (un dessin est plus facile à reconnaître pour ceux qui ne savent pas lire).
Finalement, des corporations professionnelles, des communautés religieuses, des villages et des villes ont “ porté des armes ” spécifiques pour marquer leur originalité et leur identité.
Dès l’époque que l’on appelle le “Moyen-Âge” (bien que l’on se rende compte aujourd’hui qu’il n’était pas si moyen que çà), de nombreuses villes et même d’humbles villages, se singularisèrent par un blason.
Il rappelle une origine féodale, un fait historique, la personnalité du seigneur local, une particularité économique…
L’exemple des autres
Aujourd’hui, loin d’être oubliées, les armoiries communales connaissent même un regain de faveur. La loi de décentralisation par exemple, permet aux villes de nouveaux et réels pouvoirs.
L’héraldique communale est un symbole d’émancipation, phénomène que l’on peut comparer à l’émergence médiévale des “communes jurées” qui sont à l’origine du mouvement communal.
Lors d’une réunion des Maires tenue à Vascoeuil en juillet 1985, sur le sujet, remarque a été faite que :
…le développement des jumelages entre communes d’Europe a montré (…) qu’en Allemagne, en Grande Bretagne, en Suisse, toutes les
municipalités montraient fièrement leurs armoiries et nous connaissons quelques communes de chez nous qui se sont senties
frustrées de ne pouvoir accoler leurs propres armoiries à celles de leurs partenaires dans les chartes de jumelage…
Nous n’en sommes évidemment pas là, mais nous devons reconnaître que l’héraldique nous environne, sans même que nous n’y prenions garde. Songeons à la publicité commerciale et touristique qui n’hésite pas à faire appel au blason, symbole de tradition et de bon goût.
Pourquoi Bueil ?
Notre commune n’est pas chargée d’histoire autant que notre chef-lieu de Canton par exemple, ou bien Ivry la Bataille toute proche, ni même certains autres villages alentours.
Mais il ne faut pas être si modeste. Bueil possède un intéressant passé qu’il serait dommage d’ignorer.
De plus, nous sommes après Pacy-sur-Eure (qui possède un blason) , la deuxième agglomération cantonale, dans un contexte municipal dynamique.
La question “pourquoi Bueil ?” mérite d’être posée.
Certains diront que peupler les en-têtes de nos documents officiels, orner la Mairie, la salle des Fêtes, l’épaule de nos footballeurs ou bien décorer les véhicules de nos employés municipaux relève de la plus haute fantaisie et d’un orgueil tout à fait déplacé.
La véritable signification du blason communal, aidant en cela toutes nos associations qui montrent si bien l’exemple :
Rassembler sous la même “bannière” des gens venus d’horizons différents, les jeunes et les moins jeunes, les anciens et les nouveaux, pour que dans la connaissance et le respect d’autrui, vive un village uni, exemplaire (et fier de l’être).
DEFINITION HERALDIQUE DU BLASON DE BUEIL EN NORMANDIE
De gueules à la barre d’azur, accolée de deux filets d’or, chargée de deux fleurs de lys du même, avec en premier quartier les deux léopards d’or de Normandie, une quinte feuille du même en quatrième, un cabot naturel posé en abyme, brochant sur le tout.
Février 1986 Denis JOULAIN – Jean-Louis LAMOUROUX
La démarche
L’héraldique communale est fille de l’héraldique tout court. Mais elle répond aux mêmes lois.
Créer un blason oblige donc à respecter le code, et ne pas faire n’importe quoi. L’oubli des règles constituerait une faute tout à fait impardonnable, remettant en cause l’objet même de la démarche. Il faut donc manipuler avec précaution la “science héraldique” qui finalement n’est pas si compliquée que cela, malgré ses contraintes et son langage étrange pour le profane.
Créer des armoiries, c’est en même temps comprendre l’intérêt mobilisateur de l’image : assez simple pour plaire à l’œil, assez compliquée pour ne pas exister déjà… C’est aussi prendre en compte l’appartenance et l’identité, l’histoire et la géographie, bref, tous les éléments qui font que le village est ce qu’il est, avec ses rues, son passé, ses habitants, son originalité.
Le blason de Bueil doit représenter Bueil. Il convient de se livrer à une réflexion descriptive des caractères de la commune, propres à la création d’armoiries. Cela commence un peu comme un “jeu”.
Comment procéder, quels émaux (couleurs) et quels meubles (objets) poser sur l’écu, pour qu’ils représentent le village ?
La recherche
L’histoire a retenu une famille de “Bueil”, dont un représentant Jean V, fut remarqué comme compagnon de Jeanne d’Arc.
Ce vaillant homme ne peut nous aider, car il est issu de Bueil-en-Touraine, et n’est donc pas de chez nous. Ne nous serviront pas non plus les armes de Jacqueline de Bueil, qui fit une apparition éphémère dans la vie de notre Roi Henry IV, car elle ne vient pas non plus de la région.
Notre village, toujours paisible bien que ses terres ont été tant de fois ravagées au fil des âges par le passage de soldats de tous bords, n’a (dans l’état actuel de nos connaissances) jamais eu de seigneur.
Le fief étant toujours dépendant de domaines plus conséquents. Point de personnage illustre, point de destinées brillantes, ne signifie pourtant pas que Bueil est sans histoire. La découverte de notre passé villageois pourra faire, si vous le désirez, l’objet d’une autre publication.
Bueil en Normandie, depuis des temps immémoriaux, se situe sur une frontière “provoquée” par la rivière elle-même. Celle des Carnutes et des Aulerques, celle des Vikings et des Français, celle du royaume d’Angleterre et la couronne de France, même encore de nos jours entre la province Normande et la région Parisienne. Le village, assujetti tour à tour à Ivry et à Bréval, fut ainsi balloté entre les “léopards” de Guillaume le Conquérant, et les “fleurs de lys” françaises.
La commune est aujourd’hui fixée dans un camp : celui du canton de Pacy sur Eure dans le département de l’Eure. N’oublions pas cette rivière d’Eure, autrefois mieux navigable et si poissonneuse qui longe le village…
Souvenons-nous encore du sobriquet de cabot !
Un cabot, pourquoi ?
On a donné jadis ce surnom aux habitants de notre commune.
Au fil de ses nombreuses lectures, notre ancien Curé, Emile Cruchon, a découvert page 174 du tome 1 du livre “blasons de Normandie, proverbes et sobriquets”, ce paragraphe amusant :
…On appelle Cabot un poisson de rivière à grosse tête, espèce de Cotte. Le nom de ce poisson (…) a été donné aux habitants de Bueil à cause de leur conformation. Cette population a une physionomie toute particulière. Elle se distingue par la grosseur de la tête et des épaules ainsi que l’absence presque complète du cou, de sorte que l’on a pu, à l’aide de quelque exagération toutefois, se permettre la comparaison avec les “Cabots”…